Celui-ci augmente avec sa qualité jusqu’à ce qu’il soit arrivé à maturité, où il atteint un plateau. Puis son prix recommence à augmenter alors qu’il est devenu imbuvable, pour atteindre un nouveau plateau à cause de sa rareté.
Sur une période suffisamment longue, les actions constituent le placement le plus rentable, elles superforment les obligations et les bons du Trésor, bien qu’il ait fallu être très patient dans certaines périodes historiques et dans certains pays pour que ce résultat se confirme.
Et le vin ? Comme l’or, sa valeur peut s’apprécier avec le temps, mais à l’inverse de l’or, elle peut s’apprécier du simple fait de son vieillissement, et selon un cheminement curieux mis en valeur par une étude récente d’académiques de Cambridge, Vanderbilt et HEC. Celle-ci concerne les cinq grands crus de Bordeaux (Haut Brion, Lafite Rothschild, Latour, Margaux et Mouton Rothschild) avec des données de prix collectées depuis le XIXe siècle auprès du marchand de vins londonien bien connu Berry Brothers & Rudd et la maison d’enchères Christie’s.
Ces vins se sont appréciés de 5,3 % l’an, déduction faite de l’inflation. Si l’on soustrait les coûts de stockage, la performance réelle de ce placement se réduit à 4,1 % l’an, laquelle est, comme pour ce qui est des autres placements, inférieure à celle des actions (5,2 %) mais supérieure à d’autres objets de collection comme les œuvres d’art (2,2 %) ou comme les timbres (2,8 %), regroupés sous l’acronyme Swag (silver, wine, art, gold).
Ce qui est proprement remarquable en ce qui concerne le vin de grande qualité, c’est que sa valeur peut s’accroître, même après qu’il a atteint sa maturité. Les grands vins mettent du temps à atteindre leur pleine maturité, mais se transforment progressivement en vinaigre une fois celle-ci passée, et deviennent imbuvables. Mais cela n’a pas d’effet sur leur valeur, celle-ci continue à s’apprécier comme objet de collection où la rareté joue à plein. Ce qui se traduit par l’étrange cycle de vie du prix d’un grand cru. Dans un premier temps, celui-ci augmente avec sa qualité jusqu’à ce qu’il soit arrivé à maturité, où il atteint un plateau. Puis son prix recommence à augmenter alors qu’il est devenu imbuvable, pour atteindre un nouveau plateau à cause de sa rareté. Ces évolutions ne sont pas linéaires, l’investissement dans le vin n’est pas sans risque : l’indice composite à Liv-ex 100 Benchmark Fine Wine Investables s’est apprécié de 14,5 % l’an depuis sa création en 1988 jusqu’à 2011, et a baissé de 28 % depuis.
En définitive, comme le soulignent les auteurs de l’étude, la valeur d’un vin a trois composantes : sa valeur de consommation immédiate, la satisfaction qu’il procure dans l’attente de le boire encore meilleur, et celle d’un objet de collection.
In vino veritas, et la valeur du vin est éternelle, même après qu’il a perdu ses arômes.
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