Pendant de nombreuses années, les jeunes pousses du IT Internet Media Telecom on été, paradoxalement, peu nombreuses à avoir droit de cité dans New York qui était l’épicentre des plus grandes industries de la finance et des medias.
Ceci peut s’expliquer par le fait que les plus gros investisseurs de la place étaient paramétrés pour investir dans de grandes structures plutôt que dans des startups nécessitant quelques centaines de milliers de dollars pour décoller.
Encore faut-il relativiser cet aspect des choses dans la mesure où des fonds tels que First Round Capital disposaient déjà d’un portefeuille conséquent de participations dans des startup New Yorkaises mais sans pour autant être implantés dans la place.
Une autre explication plus terre à terre réside certainement dans la difficulté pour les startups existantes d’attirer à elles des ingénieurs et des développeurs qui subissaient encore les sirènes de sociétés du secteur financier qui leur offraient des salaires à six chiffres. Et même pour les plus passionnés, la charge des loyers New Yorkais constituait un frein notable à leur installation.
En fait, c’est bien la crise des subprimes apparue en 2007 et la faillite de grandes institutions financières New Yorkaises qui ont changé la donne en jouant le rôle de catalyseurs de la « renaissance » des startups du ITech. De nombreux gérants de hedge funds, des financiers issus de la banque d’investissement et bien d’autres, ont subi de plein fouet une coupe sombre dans leurs émoluments, voire une disparition pure et simple de leur métier, les rendant ainsi plus attentifs au financement des startups. Certains fondateurs sont bien entendu des transfuges de la finance qui ont pris une autre sorte de risque en prenant les commandes de ces nouvelles entités.
L’effet réseau a très rapidement pris le relais, conduisant ainsi toute une série de fonds tels que Spark Capital ou Polaris à ouvrir des antennes à New York pour suivre sur le terrain les startups dans lesquelles elles avaient investi.
La typologie de ces nouvelles startups – assez diversifiée – est intéressante à analyser et donne une idée des tendances de l’innovation dans le IT Internet.
Ainsi en est-il de Aviary, un remake de Snipshot qui permet aux petites entreprises de créer leurs propres bannières publicitaires ou leurs flyers on line. Le service est gratuit mais à partir du moment où vous ouvrez un compte, vous pouvez alors commercialiser vos créations auprès des autres membres de la communauté.
Sur un autre business model, Ganxy propose un service payant de lecture d’articles spécifiques avec possibilité de vous faire rembourser si son contenu ne vous a pas satisfait. Une autre manière d’alimenter une activité financière en constituant un volant de trésorerie à partir d’un service connexe.
MeetingWave est une version video en temps réel de Linked In qui vous permet de monter des rendez-vous ou de tenir des réunions à partir d’une invitation décrivant le profil des professionnels avec lesquels vous voulez vous entretenir.
Cette éclosion de startups offre un exemple intéressant d’une combinaison finalement assez naturelle d’une réallocation de ressources génératrice tout à la fois d’innovation et de reconversion.
Une alchimie à méditer d’autant plus qu’elle se révèle souvent difficile à réaliser lorsqu’elle est décrétée sans tenir compte de la réunion et de la combinaison de toute une série de paramètres : financiers, économiques, sociaux, humains, cadre de vie – pour ne citer que les plus importants.
Gilles Bouchard
Comment la crise peut-elle favoriser l’éclosion de startups
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